La fable des casseurs de pierres :
En se rendant à Chartres, Charles Peguy aperçoit sur le bord de la route un homme qui casse des cailloux à grands coups de maillet. Les gestes de l’homme sont empreints de rage, sa mine est sombre. Intrigué, Peguy s’arrête et demande :
– « Que faites vous, Monsieur ? »
– « Vous voyez bien », lui répond l’homme, « je casse des pierres ». Malheureux, le pauvre homme ajoute d’un ton amer : « J’ai mal au dos, j’ai soif, j’ai faim. Mais je n’ai trouvé que ce travail pénible et stupide ».
Un peu plus loin sur le chemin, notre voyageur aperçoit un autre homme qui casse lui aussi des cailloux. Mais son
attitude semble un peu différente. Son visage est plus serein, et ses gestes plus harmonieux.
– « Que faites vous, Monsieur ?», questionne une nouvelle fois Peguy.
– « Je suis casseur de pierre. C’est un travail dur, vous savez, mais il me permet de nourrir ma femme et mes enfants. »
Reprenant son souffle, il esquisse un léger sourire et ajoute : « Et puis allons bon, je suis au grand air, il y a sans doute des situations pire que la mienne ».
Plus loin, notre homme, rencontre un troisième casseur
de pierre. Son attitude est totalement différente. Il affiche un franc sourire et il abat sa masse, avec enthousiasme, sur le tas de pierre. Pareille ardeur est belle à voir !
« Que faites-vous ? » demande Peguy
« Moi, répond l’homme, je bâtis une cathédrale ! »
Voilà était la fable des casseurs de pierres, attribuée à Charles Peguy.
La morale de l’histoire
Le fait de donner du sens et des valeurs à votre réussite vous permettra d’avoir une attitude complètement différente dans chaque situation. Quand on a une cathédrale dans la tête, on ne travaille pas de la même façon.