La critique facile au travail perturbe l’environnement de travail. Être critiqué est un moment compliqué à gérer, surtout lorsque cela est fait sans votre présence et que vous en prenez connaissance par la suite, directement ou indirectement.
Que signifie « critiquer » ?
Cela vient du grec « krinein », qui signifie : discerner, juger. Ce verbe a donné par extension le mot « kriticos » qui désigne celui qui juge de la littérature.
Mais sachez que, quoi que vous fassiez, dans tous les cas, vous serez toujours critiqué. Cela me fait penser à cette image que vous avez probablement vue sur les réseaux sociaux. On y voit deux personnes, propriétaire d’un âne se faire critiquer par deux autres individus.
Dans le premier cadrant, les deux personnes se déplacent en étant sur l’âne. La critique : Ils vont l’achever cet âne.
Dans le deuxième cadran, le monsieur est sur l’âne et la dame marche à ses côtés. La critique : Il ne connaît pas la galanterie.
Dans le troisième cadran, la dame est sur l’âne et le monsieur marche à ses côtés. La critique : On sait qui est le chef à la maison.
Et dans le dernier cadran, les deux personnes marchent, sans monter sur l’âne. La critique : Ils sont bêtes, ils ont un âne et ils ne le montent pas.
Nous pouvons transposer l’analyse de cette situation dans n’importe quel événement, action, décision que nous réalisons dans le cadre de notre travail. Malheureusement, nous avons la critique facile au travail envers les autres, mais pas suffisamment envers nous même.
Nous pouvons avoir plusieurs questions lorsque nous envisageons de critiquer, comme par exemples : qu’aurait-on fait à la place ? Ou alors, y a-t-il une raison ou plusieurs majeures qui justifient cette action, cette décision etc. ?
L’expression “ La critique est aisée mais l’art est difficile”
me vient à l’esprit. Sa signification : Il est facile de critiquer ce que font les autres mais il est beaucoup plus difficile de le faire, que de nombreuses personnes ont la critique facile au travail et jugent la façon de faire des autres. Cependant, réaliser ces choses est beaucoup moins aisé qu’il n’y paraît. Mais une question fondamentale :
Pourquoi critiquer, pourquoi avoir la critique facile au travail ?
Par ouverture d’esprit, par une sorte de curiosité et d’éveil intellectuel et scientifique, par un désir pédagogique de servir de guide ?
Ou alors, totalement le contraire, par orgueil, par prétention, pour se mettre en avant, se faire valoir en imposant sa critique ? Cela peut aussi traduire un caractère aigri et toujours insatisfait.
Dans tous les cas, des critiques incontrôlées sont en effet la meilleure façon de se faire des ennemis et de se faire mal voir.
Lorsqu’on analyse le sens du mot critique, le sens commun qui est utilisé généralement par tout le monde est l’aspect négatif, c’est à dire émettre des jugements défavorables, d’une façon systématique ou occasionnelle, en ne s’attachant à relever que les défauts et les imperfections.
Mais nous oublions le premier sens qui est le fait d’exercer son intelligence à démêler le vrai du faux, le juste de l’injuste, le bon du mauvais, par un examen raisonné et objectif, en vue d’estimer la valeur de l’être ou de la chose soumise à l’examen. Donc, c’est examiner, analyser, apprécier, commenter en intégrant notre honnêteté intellectuelle.
En finalité, dans le premier sens, nous avons le fait d’exercer son intelligence. Appliquer le premier sens n’est possible que si l’intelligence qui guide et oriente toutes les autres formes d’intelligence est intégrée, c’est à dire l’intelligence spirituelle.